Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/168

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 162 )

connaître l’étendue de mon empire. J’allais dresser mes batteries en conséquence ; aux charmes de la jeunesse, j’allais ajouter l’expérience d’une femme du grand monde. Que de moyens de triomphe ! quel cœur désormais pourrait me résister ? — Dès que je fus dans ma chambre, je posai mon livre sur la cheminée : j’étais bien tentée de l’ouvrir, mais par une raffinement dont j’étais déjà susceptible, je différai mon plaisir afin de le rendre plus vif ; je trouvai qu’il serait plus piquant de ne faire cette lecture que lorsque je serais au lit. Je me fis déshabiller avec une extrême promptitude, et dès que je fus mollement étendue, j’ouvris, avec une avide curiosité, ce dépôt de la plus utile des sciences, de la seule qui soit digne de nous occuper, en un mot de