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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/169

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celle du plaisir. La première gravure qui me frappa la vue me donna l’explication de ce fameux mystère que Céline s’était en vain efforcée de me faire comprendre. Le livre me tomba des mains ; je rougis, mais ce fut de colère : mes sens, loin d’en être émus, se révoltèrent, et je me promis de ne plus toucher à ce livre impudique. Glorieuse de cette belle résolution, je tâchai de m’endormir, ce fut en vain ; cette image se représentait sans cesse à mon esprit, et plus j’y pensais, moins j’en étais choquée. Enfin, poussée par la curiosité, peut-être aussi par un autre sentiment dont je ne me rendais pas compte, je repris le livre d’une main tremblante, et l’ouvrant encore au hasard, je vis une femme qui, moins heureuse que la précédente, s’efforçait de rendre à son