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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/176

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si je refusais encore, je devais m’attendre à l’abandon Je plus absolu. L’avenir m’embarrassait ; mais à quelque prix que ce fût, je voulais le revoir à mes pieds. Je fus pour lui, pendant quelques jours, prévenante à l’excès ; mes yeux se remplissaient d’amour dès qu’ils se tournaient vers lui : tout lui présageait une victoire facile, s’il voulait reprendre auprès de moi le rôle d’amant. Saint-Albin m’entendit, il n’avait fait que feindre l’indifférence. Il se flatta que son adresse avait réussi, et, plus amoureux que jamais, il me demanda mille fois pardon d’avoir pu feindre un moment de s’éloigner de moi. Non-seulement je pardonnai, mais je promis d’aller dîner le lendemain à la campagne avec lui, Céline et Dorval.