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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/190

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séder seul, je cède la place à l’heureux Précourt. C’est en vain que vous chercheriez maintenant à me ramener à vous ; vous m’avez trompé trop de fois pour pouvoir m’abuser encore. Vous m’avez coûté bien des larmes, mais mon parti est pris. Demain je pars pour le Havre ; je venais pour en informer votre tante. Je ne me suis pas senti la force de lui faire mes adieux devant tant de témoins. Veuillez-les lui faire pour moi. Adieu, Julie : un seul baiser, et je pars. — Il le prit sans résistance : je pleurais sans trop savoir pourquoi, et je cherchais toujours à le faire entrer dans mon appartement. Il s’y laissait entraîner, lorsque nous entendîmes une porte s’ouvrir : Précourt parut encore, et Saint-Albin disparut comme un éclair.