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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/189

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t-il, cette cruelle et honteuse pitié, volez où l’amour vous appelle. Ah ! Julie, poursuivit-il en radoucissant sa voix, vous êtes loin d’avoir le discernement que je vous supposais, ou l’amour propre m’aveugle d’une manière bien étrange ; car je ne croyais pas, je l’avoue, devoir jamais craindre Précourt. » — Saint-Albin sortit au même moment ; je le suivis en réfléchissant à ses derniers mots. Lorsque nous fûmes vis-à-vis la porte de mon appartement, mes regards semblèrent lui dire : « Entrez. » Je vous devine, me dit Saint-Albin d’un air très-agité : vous voudriez aimer Précourt, et que je continuasse à vous adorer. Votre orgueil serait sans doute flatté de ce double hommage. Mais, Julie, si je ne suis pas digne de vous pos-