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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/196

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gement, je l’avoue, m’effrayait un peu ; cependant plus j’y réfléchis, et plus je vois que vous êtes nécessaire à mon bonheur. J’ai donc déterminé que demain j’irais demander votre main à votre tante. Je ne peux vous faire un plus grand sacrifice, et je vous proteste que vous êtes la seule femme pour laquelle je m’exposerais à un refus ; mais puisque vous l’exigez, j’en courrai les risques. Si, comme je m’y attends, votre tante se refusait à notre union, alors vous auriez recours aux moyens réservés aux jeunes gens que leurs païens oppriment. J’ai vingt-cinq ans, je suis maître de ma fortune ; elle est, vous le savez, très-considérable. Vous m’aimez, je vous adore : avec cela nous pouvons bien nous passer du consentement d’une tante capricieuse. Au