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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/197

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surplus, ce n’est point elle que j’épouse, et je me soucie fort peu que ce mariage l’arrange ou non ; mais dès que vous serez ma femme, vous verrez qu’elle sera trop heureuse de m’appeler son neveu. » — Je vous ai répété mille fois, répondis-je à Précourt avec une extrême froideur, que je ne me marierais jamais contre le gré de ma tante ; je lui dois autant, et plus peut-être, que je ne devrais à ma propre mère, et je suis bien résolue de ne jamais commettre aucune désobéissance qui puisse me rendre indigne de ses bontés. — « Serait-il possible, s’écria Précourt hors de lui-même, que vous m’aimassiez assez peu pour ne pas me sacrifier un préjugé aussi vide de sens ? Quoi ! ces tendres regards, ce sourire enchanteur, cette rougeur aimable qui colorait