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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/202

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nous la belle saison : avec une compagne aussi tendrement aimée, je n’avais pas à craindre l’ennui.

Comme nous étions à la porte du bois de Boulogne, Céline et moi nous allions souvent nous y promener le matin ; nous nous plaisions à nous enfoncer dans les allées les plus solitaires, et là nous faisions des lectures qui n’étaient rien moins qu’édifiantes. Céline me plaisantait souvent de ce que j’avais déjà eu trois amans, sans leur accorder ce qu’on accorde presque toujours au premier. Chez vous, me disait-elle, c’est de l’enfantillage ; chez eux, c’est de l’imbécillité ; mais, ce que je ne puis concevoir, c’est que Saint-Albin ait échoué. Il faut, ajoutait-elle en riant, qu’il soit bien déchu depuis l’année dernière.