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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/201

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après ma rupture avec Précourt. Quels que fussent les sentimens qu’il m’avait inspirés, la manière dont nous nous étions quittés, jointe au soin que depuis il prenait de me nuire, était bien faite pour les éteindre ; mais ce qu’il y a de singulier, c’est que le ressentiment ne les remplaça pas dans mon cœur. Je le regardai comme un fou ; je me plaignis et je lui pardonnai.

Le changement de scène me fit bientôt oublier Jusqu’à mes regrets. On était à la mi-juin ; la campagne était charmante, et notre petite maison délicieuse. Saint-Albin était toujours au Hâvre. Madame de Saint-Albin vint se consoler avec ma tante de l’absence de son époux : ces deux dames étaient inséparables ; Céline et moi nous ne l’étions pas moins. Mon amie vint passer avec