Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/214

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 208 )

beau jeune homme, il vous ferait pitié ! Il dit que vous le haïssez, et qu’il en mourra de chagrin. En vérité, ce serait bien dommage ! J’ai été si touché de sa douleur, que j’ai fait tous mes efforts pour lui persuader qu’on ne pouvait pas le haïr. Il m’a demandé si vous sortiriez ce matin. Je lui ai dit que oui. Cela l’a rendu si joyeux, que j’ai cru qu’il allait m’embrasser.

Pourquoi lui avoir dit que je sortirais ? demandai-je à Cécile d’un ton que je m’efforçais de rendre sévère ; je ne vous avais pas donné pareille commission.

Mais vous ne me l’aviez pas défendu non plus. Dans l’incertitude, il ne se serait pas écarté de la maison ; ne valait-il pas mieux le lui dire tout de suite ? Au moins cela l’a consolé.