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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/215

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( 209 )

Céline entra dans ce moment. — Qu’y a-t-il ? me dit-elle ; ne grondez-vous pas cette bonne Cécile ? Mais quelle est cette lettre ?

— Lisez, lui dis-je, en la lui donnant.

— Quoi ! c’est à vous qu’il en veut, s’écria Céline d’un air étonné ? D’honneur, ma chère, votre sort est digne d’envie : il aime les dédaigneuses, cela me donne bonne opinion de lui. Oh ! sur ce point, je ne le cède à aucune femme ; mais, si j’avais été comme vous, vous n’auriez pas eu le plaisir de faire une aussi brillante conquête. Allons, remerciez-moi, et d’aussi bon cœur que je vous en félicite. Mais, à propos, qu’avez-vous répondu ?

— Répondu ! repris-je avec nonchalance : rien du tout !