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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/228

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mieux aimé le recevoir chez Rosa ; mais je m’étais formé des principes de délicatesse auxquels je tenais trop pour que rien ne put m’y faire renoncer.

En rentrant, nous trouvâmes une lettre de Dorval. Eh quoi ! s’écria Céline en la décachetant, ne serai-je donc jamais débarrassée de ce mortel ennuyeux ? Tous les jours je reçois de lui des plaintes nouvelles : il prétend qu’il ne peut vivre sans me voir. Qu’il meure donc, et que j’en sois délivrée !

— Vous me surprenez, lui dis-je ; loin de vous fâcher des justes regrets que lui cause votre absence, ne devriez-vous pas en être flattée ? Comment pouvez-vous traiter ainsi un homme que vous aimez depuis si long-temps ?

— C’est précisément parce qu’il y