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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/233

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coupe du plaisir est offerte par la main des grâces, quel est celui qui hésiterait à la porter à sa bouche ?

Céline me quitta donc, malgré les instances que je fis pour la retenir ; elle me promit, pour me consoler, qu’elle reviendrait bientôt, et qu’en attendant elle m’écrirait tous les jours. Ce départ me laissa le plus grand vide : non-seulement il me privait d’une compagne dont je ne savais plus me passer depuis long-temps ; mais le seul bien qui aurait pu m’en consoler, Camille, mon cher Camille, m’était aussi enlevé. Ma tante, qui n’avait consenti qu’avec peine à nous laisser sortir seules, ne voulut plus, lorsque Céline fut partie, que j’allasse me promener sans elle. Je m’ennuyais à mourir. Le séjour de