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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/234

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la campagne me paraissait affreux. Tous les jours j’écrivais à Céline de hâter son retour, et tous les jours elle trouvait de nouveaux prétextes pour le reculer. Camille, m’écrivait-elle, a maintenant ses entrées chez ma cousine ; Camille est bien séduisant ! mais il n’est pas dangereux pour moi, puisque vous l’aimez. Ces assurances ne me tranquillisaient pas plus que les sermens de m’aimer toujours, dont les lettres de Camille étaient remplies. Si mes soupçons n’étaient pas fondés, me disais-je, Céline serait déjà de retour. Hélas ! faut-il être en même temps trompée par les deux êtres qui me sont les plus chers au monde ?

Nous allions nous promener tous les soirs dans le bois de Boulogne, ma tante, madame Saint-Albin et