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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/239

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ses pleurs ne tarissaient pas, elle lui dit avec douceur, qu’elle avait tort de se désespérer comme elle le faisait, et que, puisqu’elle avait heureusement échappé au danger qu’elle avait couru, elle devait maintenant, au lieu de continuer à se désoler, rendre des actions de grâces à la Providence. Hélas, madame, s’écria l’infortunée, si vous connaissiez toute l’étendue de mon malheur, vous ne parleriez pas ainsi. Mais il faut enfin vous faire connaître quelle est l’infortunée à laquelle vous venez de sauver plus que la vie ; je ne pourrais garder le silence plus long-temps, sans me faire taxer d’ingratitude ; ainsi quelle que soit la peine que j’éprouve à le rompre, il faut m’y soumettre. « Cet homme, madame, que vous avez vu près d’accomplir