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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/238

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de Saint-Albin et moi nous les suivîmes. L’inconnue retournait la tête à chaque moment, le moindre bruit lui causait les plus vives alarmes ; la frayeur semblait lui donner des ailes ; nous fûmes en moins d’un quart d’heure à la maison.

Dès que nous fûmes arrivés, on prodigua à la belle étrangère tout ce qu’on crut pouvoir lui être utile dans son état ; nous brûlions de savoir qui elle était, ainsi que les circonstances de sa singulière aventure, et nous nous attendions à chaque moment à la voir satisfaire notre curiosité ; mais c’était en vain que nous l’espérions, elle continuait à garder le silence, et sa douleur, loin de s’appaiser, semblait redoubler avec ses sanglots. Rosa, par délicatesse n’osait l’interroger ; mais voyant que