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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/24

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oncle tomba malade ; les médecins les plus habiles firent de vains efforts pour le sauver ; tout ce qu’ils purent fut de prolonger son existence pendant près d’une année ; mais ce spectacle d’un homme luttant contre la mort était si douloureux, que son trépas coûta moins de larmes que sa maladie n’en avait fait verser.

Vous vous représentez aisément quelle fut l’affliction de ma tante, après la perte d’un époux qu’elle aimait aussi tendrement. Elle en conçut un tel chagrin, qu’elle résolut de quitter des lieux qui ne lui offraient plus que des souvenirs déchirans. Son intention n’était d’abord que de faire un voyage en France ; mais, n’envisageant qu’avec effroi le moment de son retour, elle se décida bientôt à s’y fixer.