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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/23

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vous connaissez, aussi bien que moi, ses bonnes qualités ; je l’aime comme une mère, et je crois lui devoir davantage. Je ne l’ai jamais quittée, et celle de nous deux qui mourra la première, aura la consolation d’avoir les yeux fermés par son amie.

Quelques années après, mon père se remaria ; mais heureusement pour moi, il se sépara de ma tante, avec laquelle, depuis quelque temps, il avait cessé de vivre en bonne intelligence. Il alla habiter un hôtel magnifique à l’autre extrémité de Naples, et laissa sa sœur goûter en paix le bonheur d’être unie au meilleur des hommes.

Mais la félicité dont jouissait ce couple généreux ne devait plus être de longue durée. J’atteignais mon second lustre, lorsque mon