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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/251

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qui vous puissiez être en sûreté, en attendant que l’on voie s’il n’y a pas quelque moyens d’améliorer votre sort ?

— Hélas ! monsieur, répondit la belle affligée, je n’ai pas un seul ami, je n’ai pas un seul asile. Depuis long-temps mon frère a pris soin d’écarter de moi tous ceux qui auraient pu me servir de protecteurs.

— Ah ! que ne puis-je ; s’écria M. Dorset en étouffant un soupir, vous offrir dans ma maison l’asile que toute âme honnête doit à l’innocence opprimée ! Mais je n’ai pas de femme, et votre âge ne me permet pas de me livrer à l’impulsion de mon cœur !

M. Dorset, en finissant ces mots, jeta les yeux sur Rosa, comme pour lui reprocher de ne pas partager ses sentimens.