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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/252

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— Je vous entends, s’écria-t-elle, le sort de cette infortunée ne me touche pas moins que vous ; l’intéressante Mélanie peut rester chez moi aussi long-temps que sa sûreté l’exigera, et plus encore, si cela peut lui plaire.

— Mélanie, pour toute réponse, baisa la main de ma tante, qu’elle arrosa de ses larmes ; mais ses regards exprimaient mieux sa reconnaissance que ne l’aurait pu faire le discours le plus éloquent.

Nous fûmes tous charmés de la bonne action de ma tante, et M. Dorset l’en remercia avec autant de vivacité, que si elle lui eût été personnelle.

M. Dorset était chevalier de Saint-Louis ; c’était un homme d’environ quarante à quarante-cinq ans. Ses manières étaient aisées, ses traits