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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/256

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Mes caresses franches et naïves dissipèrent enfin les nuages qui obscurcissaient son front. Elle parut oublier entièrement ses chagrins, pour ne s’occuper que du plaisir de répondre à mes caresses. Que je dois remercier le ciel, me disait-elle en m’embrassant, de m’avoir envoyé, au moment où je n’en espérais plus de secours, non-seulement des protecteurs, mais encore une amie telle que vous !

Nous nous séparâmes enfin, et je lui promis que le lendemain matin je viendrais moi-même la réveiller.

Lorsque j’entrai dans sa chambre, elle était déjà toute habillée. Je lui proposai de venir avec moi embrasser Rosa : c’était toujours par-là que je commençais la journée. Ma tante était encore au lit, lorsque nous entrâmes dans son