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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/26

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avec de semblables raisons que sans cesse ma tante me fermait la bouche, sans jamais parvenir à me persuader.

Je vis enfin arriver le jour où je devais aller prendre congé de mon père. Malgré mon assurance naturelle, je tremblais en entrant chez lui. On annonça mademoiselle d’Irini ; les domestiques me regardaient avec étonnement et avec curiosité ; ils semblaient croire que je m’arrogeais un titre qui ne m’appartenait pas. Enfin l’on me fit entrer dans un salon où tout respirait le luxe le plus grand. La première personne que j’aperçus fut une femme extrêmement belle, étendue sur un sopha. Je m’en approchais pour lui adresser la parole, lorsqu’elle jeta sur moi un regard si dédaigneux, que j’en fus entière-