Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/27

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 21 )

ment décontenancée. J’allais me retirer, quand j’aperçus, de l’autre côté du salon, un homme qui lisait. Je ne sais quel secret sentiment me dit que c’était mon père ; oubliant à l’instant même tout ce que j’avais à lui reprocher, je courus vers lui, et j’étais à ses genoux, que j’embrassais avec ardeur, sans savoir encore ce que je faisais. Y pensez-vous, mademoiselle ? s’écria mon père en me relevant avec la plus extrême froideur ; aviez-vous ainsi l’habitude de presser les genoux de votre oncle ? Ma sœur en vérité, vous donne une plaisante éducation ; si je l’avais su plutôt, on vous aurait mise au couvent. Mais peut-on savoir, mademoiselle, le sujet qui vous amène ? car nous ne sommes pas