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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/269

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étant occupée, la crainte d’être incommode la forçait de se priver du plaisir qu’elle se promettait à Chaillot.

Camille continuait à m’écrire les lettres les plus tendres ; mais, ce qui m’étonnait beaucoup, c’est qu’il ne me parlait plus de Céline, depuis qu’il était reçu chez elle, et que Céline, à son tour, imitait son silence.

Si quelque chose pouvait me dédommager de l’absence de Céline, c’était sans doute la société de Mélanie. Le caractère de celle-ci n’avait aucune analogie avec le mien ; mais c’était pour cela même que nous nous convenions davantage. Entre Céline et moi, tout devenait un objet de rivalité ; nos moyens de plaire étaient semblables ; même esprit, même viva-