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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/271

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bientôt de la différence qui existait entr’elles, et je ne pus m’empêcher de regretter que Céline ne ressemblât pas à Mélanie ; mais celle que j’avais aimée la première devait, selon moi, quels que fussent ses défauts, avoir sur mon cœur des droits exclusifs.

M. Dorset, depuis que nous possédions Mélanie, venait dîner tous les jours à la maison : il fut le dernier à s’apercevoir de l’amour qu’il avait pour elle ; mais dès qu’il sentit que ce qu’il éprouvait était plus que de l’amitié, loin d’en faire un mystère, il déclara hautement qu’il s’estimerait le plus heureux des hommes, si Mélanie voulait l’accepter pour époux.

Mélanie semblait partager les sentimens de M. Dorset, et pourtant la seule barrière qui s’opposait à leur