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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/272

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union était le refus, qu’elle n’avait cessé de faire, de donner sur sa famille les renseignemens qu’on avait droit d’attendre d’elle après ce qui s’était passé, et qui devenaient indispensables dans le cas où elle aurait épousé M. Dorset. Le prétexte qu’elle avait donné d’abord, pour s’excuser de ce singulier refus, était la crainte que l’on inquiétât son frère ; « car, disait-elle, malgré tous les torts dont il est coupable envers moi, j’aimerais mieux mourir que de lui causer le moindre chagrin. » On admirait son bon cœur, sans oser insister davantage ; mais lorsque M. Dorset se fut déclaré, et qu’il eut donné sa parole d’honneur de ne faire aucune démarche qui pût lui attirer le moindre désagrément, alors Mélanie, n’ayant plus de raison plausible à donner, eut recours aux