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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/273

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larmes. Son obstination nous paraissait inconcevable, et désespérait M. Dorset ; mais elle était si belle lorsqu’elle pleurait, que, loin de se fâcher, il en devenait encore plus amoureux.

Les choses en étaient là, lorsque Saint-Albin revint du Havre. Son retour avait été si précipité, qu’il n’avait pas eu le temps d’en prévenir madame de Saint-Albin, de sorte qu’il arriva au moment où on l’attendait le moins. Lorsqu’il entra dans le salon, il n’y avait que madame de Saint-Albin et Rosa. Peu de momens après, je vins les rejoindre avec ma fidèle Mélanie. Dès que Saint-Albin nous aperçut, il se leva pour venir à ma rencontre ; il allait m’embrasser, lorsque jetant les yeux sur ma compagne : Que vois-je, s’écria-t-il ; c’est Rosine ! Rêvé-je ? Rosine ici ?