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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/276

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— C’est assez de plaisanteries, reprit Rosa ; de grâce, que l’un de vous s’explique.

— Hélas ! madame, s’écria la fausse Mélanie en se jetant aux genoux de Rosa, je l’aurais déjà fait, si j’avais pu me flatter d’obtenir mon pardon ; mais, plus vous avez eu de bontés pour moi, et plus je suis criminelle : quelle que soit votre indulgence, j’ai tout à craindre de votre justice.

— Vous voyez, lui dit ma tante en la relevant, que désormais la feinte serait inutile : ainsi, ce que vous avez de mieux à faire maintenant, c’est de nous parler avec sincérité : expliquez-nous donc ce mystère, et songez à ne me rien cacher.

— Si le premier auteur d’une faute, reprit Rosine, en était le seul coupable, ou si l’on pouvait