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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/278

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il m’en retira, et n’épargna rien pour m’attacher à lui. Lorsqu’il crut, par ses bienfaits, s’être suffisamment assuré de moi, il me confia la haine qu’il vous portait, et ses désirs de vengeance. Je ne puis, me dit-il, avoir un instant de repos que je n’aie en ma possession la nièce de cette femme ; le dédain avec lequel elle a reçu l’offre de ma main, ne restera pas impuni : si je n’ai sur elle les droits d’un époux, j’aurai du moins le plaisir de la déshonorer !

— Elle le serait déjà si j’avais pu corrompre ses domestiques ; mais l’or n’a pu les tenter, et j’ai vainement essayé plusieurs moyens de m’introduire chez elle ; le désir de la vengeance s’est accru en proportion de la difficulté. Je me suis enfin arrêté à un plan qui répond entiè-