Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/28

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accoutumés à l’honneur de vont recevoir.

Le discours de mon père, et l’air dont il l’accompagna, me remplirent d’abord de confusion ; mais recouvrant aussitôt ma fierté naturelle, je lui répondis avec vivacité : Vous me pardonnerez, monsieur, un mouvement involontaire ; tous les cœurs ne sont pas également froids : d’après le mien j’avais jugé le vôtre, et quoique des années d’indifférence m’aient donné lieu de croire que je n’avais plus de père, un seul moment me l’avait fait oublier.

Si cette petite était moins impertinente, s’écria la dame en me fixant de nouveau, de manière à me faire rougir, je la croirais spirituelle. Mais, dites-moi mon en-