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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/282

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don, si l’amour que j’ai inspiré à M. Dorset ne m’avait aveuglée au point de croire mon mariage possible. Je savais, qu’en vous dévoilant cet affreux mystère, il faudrait au même moment renoncer à cet hymen, et je voulais au moins prolonger l’illusion ; mais jamais, non jamais, madame, je n’aurais exécuté les projets infernaux de M. Précourt. »

Quelle scélératesse ! s’écria Rosa : que ce Précourt est vil ! Ô ma Julie ! à quel sort affreux tu viens d’échapper ! Allez, mademoiselle, ajouta ma tante en s’adressant à Rosine, allez attendre mes ordres dans votre appartement. Je fis un mouvement pour la suivre, Rosa me dit de rester. Je n’ai jamais rien vu de si noir, s’écria Saint-Albin lorsqu’il fut un peu revenu de son étonnement ; Précourt est un grand scélérat !