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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/284

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tendre parler d’elle : en vain l’infortunée le supplia-t-elle d’avoir égard à son état, et de lui accorder, pour toute grâce, une retraite dans un couvent où elle pleurerait sa faute le reste de ses jours, rien ne put fléchir cet homme vindicatif ; la pauvre Rosine fut chassée de la maison paternelle sans avoir aucune ressource. Rosine alla trouver l’auteur de ses infortunes ; elle imaginait qu’elle en serait reçue à bras ouverts. Mais celui-ci était un mauvais sujet, qui ne la vit pas plutôt sans asile qu’il la traita à peu près comme avait fait son père ; cependant il consentit à la recevoir pour quelques jours.

Les mauvais traitemens que Rosine avait reçus, et la douleur de se voir dans une situation aussi triste, la firent accoucher deux ou trois