Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/285

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 18 )

jours après. Son amant la laissa se rétablir, sans lui parler de la renvoyer ; mais aussitôt qu’elle eut recouvré la santé, il lui dit qu’il ne pouvait la garder davantage, mais qu’au surplus elle avait un excellent moyen d’éviter la misère. Un jeune homme fort riche, ajouta-t-il, est devenu amoureux de vous, il m’en a parlé ; ses propositions sont très-avantageuses, et vous n’avez rien de mieux à faire que de les accepter. L’affreuse nécessité força Rosine à commettre cette seconde faute. Ce nouvel amant l’abandonna bientôt ; on ne s’arrête pas dans le chemin du vice : au lieu d’un amant, elle en eut plusieurs, enfin elle devint presque publique.

Un jour, après avoir fait une espèce d’orgie avec plusieurs de mes amis, l’un de nous proposa de nous