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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/286

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mener voir de jolies filles, qu’il connaissait depuis peu. La partie fut acceptée, et Rosine me tomba en partage : voilà d’où date ma connaissance avec elle. Madame de Saint-Albin, ajouta-t-il en prenant la main de sa femme, me pardonnera cette petite infidélité ; elle sait que, si je ne suis pas le plus fidèle des maris, j’en suis au moins le plus constant, et que si mon naturel léger m’a rendu coupable de quelques erreurs, son aimable indulgence et son rare mérite m’ont toujours ramené près d’elle.

— Il faut bien vous pardonner, répondit-elle en souriant : d’ailleurs, on est convenu depuis longtemps qu’on ne devait pas parler des vieux péchés.

Rosa demanda à Saint-Albin quelle conduite elle devait tenir envers Rosine.