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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/293

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qu’il fit craindre pour sa vie. Il parut, pour la première fois, prêt à abjurer la sévérité de ses principes : peu s’en fallut qu’il ne persistât dans le projet d’épouser Rosine ; mais il rougit bientôt de cet excès de faiblesse, et rappelant toute sa philosophie, il essaya de se rendre maître d’une passion qui ne pouvait que le conduire au déshonneur.

Il y avait si long-temps que Céline m’avait quittée, que je n’espérais plus la voir revenir à Chaillot. Madame de Saint-Albin devait s’en retourner avec son époux. Je redoutais l’ennui que j’allais éprouver, lorsque je serais seule avec ma tante. Je fis tous mes efforts pour l’engager à quitter la campagne. La perte de son amie l’y fit aisément consentir, d’autant plus qu’elle craignait que Précourt ne