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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/296

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m’en voulez bien, lui dis-je, d’avoir troublé ce charmant tête-à-tête, et surtout de l’espièglerie avec laquelle j’ai profité de votre distraction ?

— De quelle distraction parlez-vous ? me demanda Camille.

— De celle qui vous a fait m’offrir de m’accompagner.

— Oh ciel ! pouvez-vous appeler cela distraction ! croyez-vous que rien aurait pu me faire renoncer au plaisir d’être avec vous quelques instans de plus ? songez donc que voici la première fois que j’ai le bonheur de vous parler sans témoins.

— Ce bonheur pourra vous coûter cher ; car, quand on fait la cour à deux amies, il est bien difficile de n’en pas mécontenter une.

— Ce soupçon m’offense ; je n’ai