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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/298

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— Ce soin me regarde, promettez-moi seulement que demain ou tel autre jour, je vous trouverai dans un endroit convenu, accompagnée de votre fidèle Cécile ; la liberté que vous avez de sortir seule avec elle vous rend maîtresse de vos actions, et comme elle est instruite de mon amour, et vous a toujours servie avec zèle, vous n’avez rien à craindre de son indiscrétion. Fiez-vous donc à moi, ma chère Julie, et si vous m’aimez, prouvez-le moi.

— Je voulus en vain m’en défendre ; Camille me pressa si vivement de lui accorder un rendez-vous, il me promit d’être si respectueux, mon cœur plaida si fortement en sa faveur, que je finis par y consentir, en mettant toutefois pour condition expresse, que Cécile ne nous quitterait pas.