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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/299

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Dès qu’on nous sut de retour à Paris, nous fûmes accablées d’une foule de visites ; tout me promettait un hiver agréable ; mais les plaisirs que j’espérais goûter avec Camille surpassaient à mon gré ce que Paris pouvait m’offrir de plus délicieux.

Au jour marqué, je me trouvai au rendez-vous ; Camille m’y attendait avec une voiture de louage ; nous y montâmes Cécile et moi. Je n’y fus pas plutôt que je me repentis de cette démarche, et j’aurais payé de mon sang la liberté d’en sortir ; mais ces regrets étaient aussi inutiles qu’ils auraient paru peu sincères ; toutes les femmes, en pareil cas, font les mêmes simagrées, elles croient par-là donner plus de prix à la faveur qu’elles accordent ; mais ce moyen est tellement usé, que le repentir le