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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/326

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éloquence pour dissuader sa cousine de parler à ma tante de mes prétendues fautes ; l’extrême amitié qu’elle feignit d’avoir pour moi lui fournissait de brillans prétextes ; elle se donnait à peu de frais des airs de générosité. Enfin Céline fit si bien que sa cousine, touchée de son bon cœur, lui promit de garder le silence.

Une visite que je fis le jour même à Céline pensa faire découvrir son affreux mensonge, tout autre à ma place n’eût pas manqué sans doute de le tourner contre elle, c’était la moindre vengeance que l’on en pût tirer. Lorsque j’arrivai chez Céline, on me dit qu’elle était sortie ; je m’apprêtais à sortir lorsque sa cousine parut et me pria d’entrer un instant ; cette demande et l’air sévère dont elle fut accompagnée