Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/325

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 58 )

vaincre sa parente, joignit à ce beau roman tant d’anecdotes scandaleuses dont elle me faisait l’héroïne, que cette dame, outrée d’avoir reçu chez elle une femme telle qu’on me dépeignait, déclara qu’elle n’entendait pas qu’il y eût aucune liaison entre Céline et moi, et que l’amant et la maîtresse pouvaient aller chercher ailleurs une maison commode : je ne leur pardonnerai jamais, ajoutait-elle, d’avoir choisi la mienne pour le lieu de leur rendez-vous ; au surplus, j’instruirai madame Adam de l’inconduite de sa nièce. Ces derniers mots remplirent Céline de craintes ; une explication aurait tourné contre elle son odieuse calomnie ; car il m’eût été facile de me disculper, et combien alors elle eût paru méprisable !

Aussi employa-t-elle toute son