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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/329

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et plus froidement encore j’assurai que je ne comprenais rien aux crimes dont on m’accusait, mais qu’au surplus je ne prendrais pas la peine de me disculper. Cette manière hautaine servit encore à confirmer les accusations de ma perfide amie ; enfin je m’en allai, laissant sa cousine confondue de l’excès de mon assurance.

De retour à la maison, je me livrai toute entière à la douleur d’avoir perdu mon amie : ses mauvais procédés m’irritaient moins qu’ils ne m’affligeaient, mon cœur se brisait à l’idée de ne la plus revoir ; en vain me répétais-je qu’elle était indigne de l’attachement que j’avais pour elle, j’aurais voulu l’ignorer encore, j’aurais voulu qu’elle me trompât toujours.

Pour surcroît de malheur, le