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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/334

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plus aimable que moi ; enfin je devins tellement à la mode, que tous les hommes de Marseille s’empressaient de se faire présenter chez ma tante. Un tel enthousiasme ne pouvait manquer de me plaire, aussi les Marseillais surpassaient, à mon avis, tous les peuples de l’univers.

Un seul homme ne paraissait pas et c’était précisément celui que je désirais le plus. Adolphe, mon cher Adolphe, n’était pas encore venu chez ma tante, et je ne sais quelle crainte m’empêchait de demander de ses nouvelles ; je brûlais de me retrouver avec lui, de lui dire… que j’avais suivi ses conseils, que j’étais vierge encore ; que malgré les écueils dont j’avais été environnée, malgré mes propres désirs, j’étais sortie victorieuse de tous les combats ! Le plus grand plaisir que