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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/337

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Il fallut lui raconter tout ce qui m’était arrivé à Paris. Mes brûlantes caresses lui prouvèrent que je n’avais pas été sage par tempérament ; j’en eus plus de mérite à ses yeux : cependant il pensa se repentir des principes qu’il m’avait donnés ; il voulut du moins que j’y renonçasse en sa faveur. Que risques-tu ? me disait-il ; résiste à tout l’univers ; mais sois tout entière à moi. Sans les conseils de ton Adolphe, te serais-tu jamais distinguée des autres femmes ? N’est-ce pas à lui que tu dois ta supériorité ? Veux-tu donc, pour un aussi grand bienfait, le punir au lieu de le récompenser ?

— Mon cher Adolphe, lui répondis-je, ne te souvient-il plus de m’avoir dit qu’une femme initiée à ce délicieux mystère, essayerait en vain