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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/336

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amour. Enchantée d’avoir trouvé un moyen qui me paraissait infaillible, j’écrivis ce peu de mots : « Adolphe, je brûle de te voir ; hésiteras-tu à revenir, lorsque tu sauras que, malgré Paris et mes dix-sept ans, je suis Julie toujours vierge ?»

— J’attendais avec anxiété la réponse d’Adolphe ; mais quelle fut ma joie, quel fut mon ravissement, lorsque je le vis arriver lui-même ?

— La célérité qu’il avait mise à revenir ne me permettait plus de douter de son cœur ; nous pensâmes tous deux mourir de plaisir en nous revoyant. Est-ce bien toi, Julie ? me disait-il en me pressant dans ses bras. N’est-ce pas un prestige ? Des rêves flatteurs m’ont tant de fois présenté ton image chérie, que je crains encore que ce soit une illusion.