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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/340

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Ni les plaisirs de Marseille, ni même Adolphe, que j’aimais avec délire, ne me causèrent le moindre regret : mon père seul occupait ma pensée. Tout l’univers disparaissait devant lui : je le voyais pâle, souffrant, prêt à rendre le dernier soupir. Ah ! que ce voyage fut long et douloureux ! Peut-être, hélas ! n’ai-je plus de père ! m’écriai-je en sanglottant ; peut-être ne trouverons-nous plus qu’un corps froid, inanimé !

Ma tante s’efforçait de me calmer ; mais elle conservait si peu d’espoir, qu’elle pouvait à peine ranimer le mien.

Enfin, nous arrivâmes à Naples, et, sans perdre un instant, nous nous fîmes conduire à l’hôtel de M. d’Irini. Qu’on se figure mon effroi, mon désespoir, lorsqu’à l’entrée