Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/345

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 78 )

hasardait à sortir, je guidais ses pas chancelans. Je chantais, je jouais ses airs favoris ; enfin, tous mes momens étaient dévoués à cet être chéri.

M. d’Irini, en recouvrant la santé, reprit en même temps sa froideur naturelle. L’affection qu’il m’avait montrée, diminuait en proportion de ce que mes soins lui devenaient moins utiles. Il finit par me traiter avec une hauteur et une rigidité qui me furent d’autant plus sensibles que ces manières étaient tout-à-fait nouvelles pour moi. Ce changement me causa le chagrin le plus vif. Je m’efforçai de fléchir ce caractère altier par la soumission la plus entière et les démonstrations de la tendresse la plus excessive. Je me flattais en vain de pouvoir l’adoucir : M. d’Irini était trop