Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/368

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 101 )

moi, que je finis par la plaindre et lui pardonner.

» Six mois après ce mariage, le bonheur d’Alcine s’était évanoui, ou plutôt, depuis ce fatal hymen, elle ne le connut jamais. La hauteur et les caprices de d’Irini le rendaient, pour sa femme, un objet d’aversion : il y joignit bientôt une froideur à laquelle une femme aussi belle qu’Alcine ne devait pas s’attendre.

» Depuis le mariage de madame d’Irini, j’avais cessé de la voir ; je la rencontrai par hasard : je l’aimais encore. Son air triste me fit deviner aisément qu’elle n’avait pas trouvé dans cette union le bonheur qu’elle espérait. Je lui fis part de ma crainte dans des termes qui lui prouvèrent combien je la plaignais ; j’étais le premier qui cher-