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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/369

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chât à la consoler. Elle ne vit en moi qu’un ami qui partageait sa peine ; moi-même je croyais ne sentir pour elle que de la pitié. Nous nous revîmes, elle me parla de nouveau de ses chagrins ; et je m’acquittai du rôle de consolateur avec tant de zèle, qu’Alcine oublia, non-seulement ses douleurs, mais celui qui les causait.

» Je n’ai pas besoin de vous dire que nous ne nous en tînmes pas là ; nos rendez-vous devinrent si fréquens, qu’ils donnèrent des soupçons à d’Irini. Il nous fit épier, et, convaincu de l’infidélité de sa femme, il mit tous ses soins à nous surprendre. Un jour, accompagné de six hommes armés, il vint lâchement m’attaquer. Seul et sans défense, je ne pouvais opposer à ces assassins aucune résistance. Ils me