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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/378

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lui ravir sa Julie. Les affaires de mon père étaient presque terminées : rien ne s’opposant plus à notre départ, il fut décidé que nous quitterions Naples huit jours après.

Notre voyage n’eut rien de remarquable que l’excès du plaisir que me causa la vue de Paris. Il me semblait que j’étais une reine détrônée qui revenait prendre possession de ses états. Les ris et les amours, disais-je, vont donc encore une fois embellir ma vie ! Plus de tourmens, plus d’ennuis ; le plaisir, et toujours le plaisir !

M. d’Irini sembla perdre à Paris une partie de sa taciturnité ; l’air gracieux qu’il voyait sur tous les visages, l’esprit et la gaîté qu’il rencontrait dans les cercles ; et plus que tout cela, les grâces des Françaises parvinrent à dérider son