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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/377

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plusieurs fois, elle alla faire part de ses frayeurs à Rosa, qui en instruisit aussitôt M. d’Irini. Celui-ci ne montra que de la colère. Il fut décidé qu’on mettrait le plus grand secret dans les démarches qu’on allait faire pour me retrouver, afin de ne compromettre ni ma réputation, ni l’honneur de ma famille. Mais Alberti avait si bien pris ses mesures, que, jusqu’à l’instant de mon retour, on n’avait pu rien découvrir.

Je ne cachai pas à mon père que c’était Alberti qui m’avait enlevée. Cet homme ne cessera jamais de vous persécuter, lui dis-je, et le seul moyen de vous soustraire à sa haine, c’est de hâter votre voyage en France. Ma tante appuya cette idée avec transport ; il lui semblait qu’à Naples tout était conjuré pour